samedi 28 août 2010

Master Chef, le showchauvin cooking de TF1

Deuxième jeudi de suite que TF1 nous offre une soirée de cuisine digne de mes espérances. Une soirée complète dédiée à l'art que je tente d'exercer avec humour, simplicité et bonnes combines à satiété, mon rêve télévisuel ou presque. Un programme si long que la pauvre travailleuse que je suis a du enregistrer la fin pour aller dormir, c'est dire!

Ne vous méprenez pas, je suis déjà conquise par les plus grands laveurs de cerveau de France et des pays limitrophes. Mais j'ai mes propres bémols à vous exposer.

Principe: des amateurs viennent s'affronter sur des épreuves de cuisine orchestrées et jugées par deux chefs macaronés ou étoilés Michelin affublés d'un critique culinaire pervers dans le but de remporter 100.000 euros leur permettant d'ouvrir leur propre restaurant.

Animatrice: Carole -C'est quoi l'amour?-Rousseau, un brin énervante mais efficace même si j'ai du mal à croire qu'elle mange de temps en temps (sans l'évacuer de force ensuite).

1ère émission: casting en France et en Belgique pour trouver les 100 participants à la première étape. Cela donne lieu à un vrai télé-crochet digne des meilleurs moments de la Nouvelles Star entre les coups de gueule de Lio ou de Manu Katché. Jouissif sur les mauvaises casseroles.

Le Ca m'énervvvvveeee: Les jurés ne cessent de faire l'apologie du sel par poignées complètes (ben oui c'est si bon pour tuer le reste des arômes), de la cuisine locale (ben oui à Marseilles, cool de savoir faire une bouillabaisse mais j'espère qu'on y bouffe aussi parfois autre chose) et du vrai chauvinisme de cuisine française qui m'exaspère au plus haut point. Et puis si non seulement une nana de Lille doit cuisiner un plat du chnord, ceux qui ont osé présenté des plats exotiques ou contenant des ingrédients d'ailleurs (qu'est-ce que c'est que ça? ca se mange vraiment?) se sont retrouvés face à un mur d'intolérance frôlant le racisme.

Deux autres choses qui enfin ne sont pas forcément du goût du trium virat: le sucré-salé (on veut un plat, pas un dessert!) et le piment (on n'est pas au cirque, on ne jette de piment d'espelette partout comme ça!). Déjà rien que pour ça, j'ai du mal à croire que ces mecs s'y connaissent car le sucré-salé bien équilibré c'est un délice fou et le piment est aussi un condiment terrible s'il est dosé avec sagesse.

Voilà, j'ai craché mon venin sur l'étroitesse d'esprit qui me lourde, c'est dit, ouf.

Ce que j'aime: ce sont les épreuves. Par exemple: reproduire une quiche lorraine sans recette et avec des ingrédients pièges, créer un plat à base d'oeufs, déclinaison de noix de st-jacques, plat créativité, menu complet en équipe en 3h. Mention spéciale aux oeufs sur le plat d'un des deux chefs qui m'a donné envie d'en manger alors que je déteste cela
Masterclass 1 : l’œuf au plat selon Yves Camdeborde

Ce que je regrette: parfois pas assez de techniques données pour comprendre en tant que téléspectateur comment s'améliorer avec des trucs de pro (m'en fous, j'ai un cuistot toscan dans mes potes, mais quand même!)

On se fait un verre jeudi soir? Heu j'suis pas libre, désolée (et ce, pour les semaines à venir)

Aucun commentaire: